Description du produit
En 1883, sur un plateau d’Ardèche. Le père et la mère Martin tiennent une auberge à Peyrebeille. Par cupidité, ils assassinent les malheureux voyageurs fourvoyés dans la nuit d’hiver. Ainsi un colporteur, qui montrait dans les foires une guenon déguisée, vient de passer de vie à trépas. Un domestique noir, Fétiche, aide ses patrons dans leurs sinistres besognes…
Inspiré d’un fait divers, qui a lui-même inspiré la nouvelle d’Honoré de Balzac L’Auberge des Adrêts, L’Auberge Rouge reste un des meilleurs films de son réalisateur. Cette farce truculente sur la cupidité, le hasard et fortune, a d’ailleurs subi les foudres du clergé à sa sortie, et le tournage émaillé de brouilles à répétitions, le producteur, par ailleurs marchand de canons, croyant financer une uvre morale ! Ce film représente à la perfection ce que d’aucuns dénoncèrent comme la « Qualité française » : un solide scénario, des dialogues au cordeau que l’on doit aux duettistes Aurenche et Bost, une distribution irréprochable. Impossible de ne pas se délecter devant ce couple d’aubergistes cupides formé par Françoise Rosay – La Kermesse héroïque – et Julien Carette – La Grande illusion – ; ni de s’esclaffer devant les petits arrangements que s’octroie le capucin – Fernandel – avec la morale. Autre caractéristique du style Qualité française : des seconds rôles campés avec délice, de Jacques Charon à Jean-Roger Caussimon, en passant par Dalibert ou Grégoire Aslan. Une vision caustique du genre humain, qui n’est pas sans rappeler celle d’un Céline, et que le réalisateur portera à son apogée avec La Traversée de Paris. —Sylvain Lefort
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